Le dessin, ma passion^^

L’origine de ma passion, le dessin, remonte à ma tendre jeunesse quand commençait mon besoin de me démarquer des autres. Je n’était et je ne suis toujours pas attirée par le sport, ni par les concours de popularité ; de plus je me suis vite aperçue que le fait de montrer un dessin qui dépassait les compétences de la moyenne de ma tranche d’age provoquait toujours une surprise à la fois embarrassée de ne pas pouvoir en faire autant, et à la fois admirative, le tout nappé de jalousie. Recevoir tout ceci me comblait d’une joie …le genre de joie qui titille, qui nargue, et qui défie.

Mes tout premiers dessins, les vrais, ceux qui impressionnent mes amies, ont commencé à se manifester en 5^e. J’utilise le terme « manifester » car ils ont bel et bien apparut. La rage, la jalousie, la déception de ne pas être comme les autres ; les insultes, les brimades, être toujours essoufflée en sport…Cela dépassait ce que je pouvais endurer mentalement. Et c’est dans les nuits, un carnet dans la main gauche, un crayon dans la main droite, une gomme entre mes dents serrées, je dessinait des anges, des vampires, des chimères ; tout pour m’échapper.

A partir de ce mélange de sentiments, je pourrais décrire cette passion qu’est dessiner. Dessiner, c’est lâcher ses émotions, ses rêves, ses fantasmagories, tout ce qu’on peut produire du trait d’un crayon pour peu qu’on ait une feuille. On voyage, on court librement, on vole à dos de créatures, on produit les pires cauchemars sur nos pires ennemis, on crée du rire, de la passion, du plaisir, de la surprise. Et si on y croit, on y arrive.

Dessiner c’est comme voler dans Peter Pan, si on y croit, si on y croit avec sincérité, on y arrive.

 Le dessin m’a toujours procuré ce sentiment d’évasion, aujourd’hui encore, même si je suis plus en accord avec moi-même, je continue à dessiner du non-sens, partout, tout le temps, et trop même.